Atelier solo ▽ Rayeuse ▽ Une histoire de Mamie [Terminé]

Voilà mon premier jet ! Ce n'était pas facile du tout et je crois même ne pas avoir réussi à y échapper entièrement...

Pour information, j'ai fait un texte dans mon univers fantasy "La frontière d'Entre les Mondes".


Je détaillais mes petits-enfants d’un regard perçant. Deux petits dragonnets aux écailles vertes variant de l’émeraude au kaki, en dignes représentants de notre famille. A leurs côtés, se tenaient leurs invités. Trois jeunes humains que je ne saurais différencier tant ils se ressemblaient. Quoique, l’un d’eux arborait une tignasse flamboyante que je ne pouvais pas louper.

Cette drôle de bande me regardait avec des yeux pétillants. Je savais très bien ce qu’ils attendaient, comme tous les soirs depuis que je les gardais. Je devais leur raconter une histoire. Des récits, j’en posséderait une bibliothèque ! Il ne me manquait pas de quoi satisfaire leur soif d’aventure. Mais il s’agissait du premier soir où ce petit rituel se déroulait avec des humains. Etaient-ils prêts à écouter une vieille dragonne étaler ses anecdotes loufoques ? Mes dragonnets étaient habitués, je ne me faisais pas de soucis pour eux.

Je pris une inspiration et commença.

Tout avait commencé un jour de printemps. Il faisait plus chaud que la normale en cette saison. Terry, mon Gratte-Pierre, avait déniché une mission particulière, mais bien payée. Nous devions trouver une fantastique pierre aux milles couleurs. D’après le commanditaire, elle renfermerait tous les éléments de la nature. La fameuse Edolseraph. Une pierre de légende dont son existence n’avait jamais été certifiée. Mais il détenait une piste. Elle se trouverait dans la tour la plus au nord du pays. Très peu de Grimpe-Tour avaient osés s’y aventurer. L’endroit était éloigné et difficilement accessible. Pour simplement récupérer des Piezorath, autant choisir des tours plus proches pour plus de rentabilité. Sauf que nous ne nous contentions pas des missions habituelles. Rien ne nous effrayait et la curiosité avait fini par nous pousser dans cette aventure.

Nous avions mis deux jours de vol pour atteindre la Tour du lac des Glaces Eternelles. Elle se tenait au centre du cratère gelé du volcan endormi depuis des millénaires, le second sommet le plus haut des Rocailleuses du Grand Nord. Nous ne pouvions pas voir sa base enfouie sous les glaces. Le froid glacial de l’hiver éternel mordait nos corps peu habitués au blizzard, malgré nos fourrures. Sans bouger, nous mourrions d’hypothermie. Tout cet endroit nous demandait de partir. Un silence de mort nous pesait et les horribles sifflements du vent passant par les portes ouvertes de la Tour nous faisait frissonnés d’effroi. Pourtant, nous ne nous laissions pas abattre.

Je volai en direction de la tour et trouva un endroit où me poser. Le souffle du vent résonnait dans la tour, nous assourdissant. Je baissai les yeux vers le fond encore plus sombre que d’accoutumée. Au-dessus de nos têtes, le toit doré ne reflétait aucune lumière. Tout nous était hostiles.

A ce moment, nous pourrions faire demi-tour. Mais ni Terry, ni moi ne voulions faire ce chemin pour rien. Nous suivions les instructions de la lettre et descendions dans les profondeurs de l’édifice. Nous avions allumé nos lampes à Piezorath pour nous repérer dans l’obscurité. Quelques pierres brillaient à la lueur de nos faisceaux, mais aucune ne correspondait à la description de l’Eldoseraph. Nous nous attendions à être bloqués par la glace dans notre descente. Jamais elle ne se mit en travers de notre chemin. La Tour l’arrêtait à ses portes. Nous aurions pu voir l’intérieur du lac gelé au-delà des plaques d’eau figées, mais l’obscurité des profondeurs empêchait nos faisceaux de lumière d’aller bien loin.

Cela faisait un moment que nous ne croisions plus de pierre. Plus une Piezorath les enfants ! Nous avions perdu toute notion du temps. Tout dans cette tour se ressemblait. Nous ne rencontrions pas de porte non plus, signe que nous étions passés sous terre. Les Grimpe-Tour n’étaient pas habitués à descendre si bas. Les pierres qui nous intéressaient habituellement ne se trouvaient jamais dans ce coin.

Nous brisions rarement le silence avec mon Gratte-Pierre. Nous n’étions pas réputés pour être le binôme le plus bavard, mais nous sentions un danger omniprésent autour de nous. Nos corps étaient tendus, prêts à bondir en cas d’attaque. Cette idée pourrait paraître stupide, rien ne relatait d’un quelconque monstre dans les tours. Et pourtant, notre raison n’arrivait pas à effacer cette pensée.

Nous commencions à respirer difficilement. Nous n’avions pas pensé à prendre l’équipement adéquat car jamais nous aurions imaginé atteindre de telles profondeurs. Je regardais Terry, inquiète. Il faudrait remonter et vite, avant que nous perdions tout notre souffle ! Mais mon Gratte-Pierre fixait le fond de la tour. Je suivis son regard et je le vis.

Milles couleurs s’étalaient sur les parois du bâtiment. En son cœur, la source brillait d’une blancheur immaculée. Jamais, dans toute notre carrière, nous avions assisté à un tel spectacle. Les profondeurs de la tour, si obscurs, s’avéraient plus lumineux que l’astre du jour. L’Eldoseraph se livrait à nous.

Du moins, nous le croyions. Alors que nous la touchions du bout des doigts, les murs se mirent à trembler. Je resserrai ma prise en vain. Je me sentais glisser. La panique me saisit, mais Terry ne comptait pas mourir ici. Il m’encouragea, il cria « Vole, Vole ! ». Une folie. La largeur de la tour ne me permettait pas de déployer mes ailes immenses. Mais il s’agissait de notre seule échappatoire.

D’un hurlement rageur, je bondis et ouvrit mes ailes qui touchèrent les murs. Je ne pouvais pas m’étendre. Malgré ça, notre survie en dépendait et je battis l’air pour nous élever vers le sommet. Tout mes muscles étaient tendus au maximum. Je commençais à avoir des crampes, mais qu’importe. Nous approchâmes de notre sortie.

Avec mes pattes avant, je saisis le rebord de la porte et nous hissa en dehors de la tour. Je n’avais plus la force de voler et nous glissions sur le lac gelé. Je jetai un regard vers le bâtiment intact qui nous surplombait majestueusement. Il n’acceptait plus notre présence.
Je ne me souvenais plus de la suite. Je m’étais réveillée dans un lit d’hôpital. Des secouristes nous avaient récupérés. Nous avions échappé de peu à la mort des morsures de l’hiver…

Super, bravo d'avoir relevé le défi ! Voici ma petite analyse du coup. J'ai mis les commentaires directement dans le texte. Les fautes et commentaires basiques sont en rouge, les verbes faibles en bleu.

Citation :

Je détaillais (c'est une action donc passé simple pour moi :D) mes petits-enfants d’un regard perçant. Deux petits dragonnets aux écailles vertes variant de l’émeraude au kaki, en dignes représentants de notre famille. A leurs côtés, se tenaient leurs invités. Trois jeunes humains que je ne saurais différencier tant ils se ressemblaient. Quoique, l’un d’eux arborait une tignasse flamboyante que je ne pouvais pas louper.

N'oublie pas que tu peux varier les ponctuations également. Par exemple, tu peux faire plus fluide ici avec les : avant "deux petits dragonnets" et "trois jeunes humais".

Citation :

Cette drôle de bande me regardait avec des yeux pétillants. Je savais très bien ce qu’ils attendaient, comme tous les soirs depuis que je les gardais. Je devais leur raconter une histoire. Des récits, j’en possédais une bibliothèque ! Il ne me manquait pas de quoi satisfaire leur soif d’aventure. Mais il s’agissait du premier soir où ce petit rituel se déroulait avec des humains. Etaient-ils prêts à écouter une vieille dragonne étaler ses anecdotes loufoques ? Mes dragonnets étaient habitués, je ne me faisais pas de soucis pour eux.

Ton "était" crée une répétition ici. Le premier pourrait simplement être remplacé par "Ecouteraient-ils les anecdotes..." , pour le second, je pense que tu peux tout simplement couper avec "étaient habitués" (même si "avait l'habitude" sonne peut-être mieux ici). La fin de la phrase est une précision un peu superflu :D

Citation :

Je pris une inspiration et commençai (ouch, le passé simple xD).

Ce type de verbe faible est facile à reconnaître. A chaque fois qu'il est suivi d'un participe présent ou d'un nom tiré d'un verbe, alors tu peux le remplacer. "J'inspirai" ici, donc ^^

Citation :

Tout avait commencé un jour de printemps. Il faisait plus chaud que la normale en cette saison. Terry, mon Gratte-Pierre, avait déniché une mission particulière, mais bien payée. Nous devions trouver une fantastique pierre aux milles couleurs. D’après le commanditaire, elle renfermerait tous les éléments de la nature. La fameuse Edolseraph, une (pas besoin de couper la phrase ici. pierre de légende dont son existence (l'existence ?) n’avait jamais été certifiée. Mais il (qui est il ici ? Tu as changé de sujet au-dessus, attention :D) détenait une piste. Elle se trouverait dans la tour la plus au nord du pays. Très peu de Grimpe-Tour avaient osés s’y aventurer. L’endroit était éloigné et difficilement accessible. Pour simplement récupérer des Piezorath, autant choisir des tours plus proches pour plus de rentabilité. Sauf que nous ne nous contentions pas des missions habituelles. Rien ne nous effrayait et la curiosité avait fini par nous pousser dans cette aventure.

Alors ici :D
"Tout avait commencé" peut être tourné autrement : "Le printemps s'était installé au moment de notre histoire" par exemple ^^
Pour le deuxième : "La chaleur nous étouffait et les températures dépassaient les normales de saison ", par exemple ^^
Pour les deux derniers, c'est très simple : le premier peut-être remplacé par "n'osaient" et le second "nous poussait" :D Tu cherches compliqué en vérité :D

Citation :

Nous avions mis deux jours de vol pour atteindre la Tour du lac des Glaces Eternelles. Elle se tenait au centre du cratère gelé du volcan endormi depuis des millénaires, le second sommet le plus haut des Rocailleuses du Grand Nord. Nous ne pouvions pas voir sa base enfouie sous les glaces. Le froid glacial de l’hiver éternel mordait nos corps peu habitués au blizzard, malgré nos fourrures. Sans bouger, nous mourrions d’hypothermie. Tout cet endroit nous demandait de partir. Un silence de mort nous pesait et les horribles sifflements du vent passant par les portes ouvertes de la Tour nous faisait frissonner d’effroi. Pourtant, nous ne nous laissions pas abattre.

"Nous voyageâmes deux jours à tire d'ailes avant d'atteindre..." Cela permet de mieux rendre compte du mouvement, et évite le verbe faible :D
Pour le second, c'est surtout un soucis de concordance des temps. Tu entames une action, donc c'est du passé simple > "nous firent frissonner d'effroi" ^^

Citation :

Je volai en direction de la tour et trouvai (attention à tes premières personnes au passé simple :D un endroit où me poser. Le souffle du vent résonnait dans la tour, nous assourdissant (et nous assourdissaient, pour éviter un participe présent inutile). Je baissai les yeux vers le fond encore plus sombre que d’accoutumée. Au-dessus de nos têtes, le toit doré ne reflétait aucune lumière. Tout nous était hostiles.

A ce moment, nous pourrions faire demi-tour. Mais ni Terry, ni moi ne voulions faire (avoir fait) ce chemin pour rien. Nous suivions (suivîmes) les instructions de la lettre et descendions (descendîmes) dans les profondeurs de l’édifice. Nous avions allumé nos lampes à Piezorath pour nous repérer dans l’obscurité. Quelques pierres brillaient à la lueur de nos faisceaux, mais aucune ne correspondait à la description de l’Eldoseraph. Nous nous attendions à être bloqués par la glace dans notre descente. Jamais elle ne se mit en travers de notre chemin. La Tour l’arrêtait à ses portes. Nous aurions pu voir l’intérieur du lac gelé au-delà des plaques d’eau figées, mais l’obscurité des profondeurs empêchait nos faisceaux de lumière d’aller bien loin.

Pour le premier, tu peux reformuler pour l'éviter : "nous hésitions à rebrousser chemin/à faire demi-tour par exemple.
Pour le suivant, c'est un soucis de concordance des temps. Un passé simple suffit : "Nous allumâmes nos lampes..."
Le dernier peut être remplacé par un synonyme "elle ne nous entrava pas sur notre chemin/ elle ne se plaça en travers...)

Citation :

Cela faisait un moment que nous ne croisions plus de pierres. Plus une Piezorath les enfants ! Nous avions perdu toute notion du temps. Tout dans cette tour se ressemblait. Nous ne rencontrions pas de porte non plus, signe que nous étions passés sous terre. Les Grimpe-Tour n’étaient pas habitués à descendre si bas. Les pierres qui nous intéressaient habituellement ne se trouvaient jamais dans ce coin.

Petit soucis de concordance des temps ici aussi :D
"Nous ne croisâmes plus de pierres pendant un moment" peut faire l'affaire.
Et ensuite, pour mettre plus d'intensité au texte : "nous perdîmes tout notion du temps"

Citation :

Nous brisions rarement le silence avec mon Gratte-Pierre. Nous n’étions pas réputés pour être le binôme le plus bavard, mais nous sentions un danger omniprésent autour de nous. Nos corps étaient tendus, prêts à bondir en cas d’attaque. Cette idée pourrait paraître stupide, rien ne relatait d’un quelconque monstre dans les tours. Et pourtant, notre raison n’arrivait pas à effacer cette pensée.

Nous commencions à respirer difficilement. Nous n’avions pas pensé à prendre l’équipement adéquat car jamais nous aurions imaginé atteindre de telles profondeurs. Je regardais Terry, inquiète. Il faudrait (fallait) remonter et vite avant que nous ne perdions tout notre souffle ! Mais mon Gratte-Pierre fixait le fond de la tour. Je suivis son regard et je le vis.

Mille (invariable) couleurs s’étalaient sur les parois du bâtiment. En son cœur, la source brillait d’une blancheur immaculée. Jamais, dans toute notre carrière, nous avions assisté (assistâmes) à un tel spectacle. Les profondeurs de la tour, si obscures, s’avéraient plus lumineuses que l’astre du jour. L’Eldoseraph se livrait à nous.

Du moins, nous le croyions. Alors que nous la touchions du bout des doigts, les murs se mirent à trembler. Je resserrai ma prise en vain. Je me sentais glisser. La panique me saisit, mais Terry ne comptait pas mourir ici. Il m’encouragea, il cria « Vole, Vole ! ». Une folie. La largeur de la tour ne me permettait pas de déployer mes ailes immenses. Mais il s’agissait de notre seule échappatoire.

"Les murs tremblèrent", tout simplement :D

Citation :

D’un hurlement rageur, je bondis et ouvrit mes ailes qui touchèrent les murs. Je ne pouvais pas m’étendre. Malgré ça, notre survie en dépendait et je battis l’air pour nous élever vers le sommet. Tout mes muscles étaient tendus au maximum. Je commençais à avoir des crampes, mais qu’importe. Nous approchâmes de notre sortie.

Avec mes pattes avant, je saisis le rebord de la porte et nous hissa en dehors de la tour. Je n’avais plus la force de voler et nous glissions sur le lac gelé. Je jetai un regard vers le bâtiment intact qui nous surplombait majestueusement. Il n’acceptait plus notre présence.
Je ne me souvenais plus de la suite. Je m’étais réveillée dans un lit d’hôpital. Des secouristes nous avaient récupérés. Nous avions échappé de peu à la mort des morsures de l’hiver…

Pareil, un "je m'éveilla..." fait l'affaire ici :D

Du coup, dans l'ensemble, c'est pas mal du tout. Il y a encore quelques petites maladresses, notamment dans les retournements de phrases, mais rien qui n'est pas corrigeable par le temps et la pratique. Je pense avoir réussi à te montrer quelques astuces pour retirer les verbes faibles, à toi de les appliquer désormais :D

Attention également à la conjugaison du passé simple par endroit, qui pêche un peu.

Mais sinon, c'est très bien. N'hésite pas si tu veux discuter de mes analyses et poser tes questions, c'est le moment :D

Merci beaucoup pour ces corrections ! Ça parait si simple, mais quand j'écris, je n'ai pas du tout le réflexe. Je vois aussi que j'ai beaucoup de mal à faire des récits à la première personne 8) (ça fait longtemps que j'ai arrêté de rp au "je" aussi, j'ai perdu la main xDD)

Ravie d'avoir pu t'aider :D